Le 19è Congrès du Parti Communiste Chinois n’a pas été l’occasion d’une plus grande transparence de la gouvernance chinoise, et c’est dommage car elle fait face à de nombreux défis et devoirs. Au contraire, Xi Jinping a resseré son emprise en ne mettant pas en avant de successeur potentiel. Dans cinq ans il devrait entamer un troisième mandat (pour la première fois dans l’histoire de la Chine Communiste).
La Chine est à la croisée des chemins depuis quelques temps :
Assainissement de son économie :
- la croissance du marché intérieur ne décolle pas,
- l’éclatement de la bulle de la dette menace toujours,
- les surcapacités ne sont pas résolues,
- pas de perspective claire que la Chine ne sombrera pas dans le piège du revenu intermédiaire.
Ouverture politique :
- aucun signe d’ouverture, après avoir laissé Liu Xiaobo mourir.
Inclusion dans le Monde :
- pas de message au Monde, ni au Pacifique, sur le rôle que la Chine veut tenir,
- elle ne résoud pas la crise nord-coréenne,
- elle met silencieusement la main sur les eaux qui l’entourent,
- elle multiplie les investissements dans le Monde,
- son influence dans le Monde (elle n’est plus strictement un émergent) implique des devoirs (surtout dans un Monde instable en plusieurs endroits) qu’elle n’assume pas.