Moteurs truqués : le plan de remise aux normes de Volkswagen rejeté aux Etats-Unis (Le Monde)

Le Monde.fr avec AFP
Le 12 janvier 2016 à 21h23
Le patron du groupe allemand, qui se trouve actuellement à Détroit, doit présenter de nouvelles propositions aux autorités américaines mercredi.

Les autorités américaines ont estimé mardi 12 janvier que le plan proposé par Volkswagen pour remettre aux normes certaines voitures diesel équipées de moteurs truqués aux Etats-Unis ne pouvait pas être approuvé en l’état.
Le plan de Volkswagen « contient des failles » et « ne répond pas de manière appropriée aux impacts plus généraux [des moteurs truqués] sur la performance des véhicules, les émissions [de gaz] et la sécurité », écrit l’Agence californienne de protection de l’environnement (CARB) dans un communiqué.
L’agence fédérale de protection de l’environnement, l’EPA, a elle convenu, dans un communiqué distinct, que le plan proposé par le groupe automobile au CARB n’était pas « acceptable ». Le patron de Volkswagen, Matthias Müller, doit présenter mercredi d’autres propositions à l’EPA lors d’une rencontre à Washington avec la chef de cette agence fédérale, Gina McCarthy.
600 000 voitures concernées aux Etats-Unis
M. Müller, actuellement aux Etats-Unis, a présenté ses excuses dimanche « pour ce qui a mal tourné chez Volkswagen ». Il a promis que le groupe était « entièrement déterminé à réparer les choses » et a annoncé un investissement de 900 millions de dollars (822 millions d’euros) outre-Atlantique pour tenter d’apaiser les tensions avec les autorités, qui accusent le groupe d’être réticent à coopérer dans l’enquête.
Le système de trucage aux tests antipollution mis en place par Volkswagen a été mis à jour par une ONG américaine, qui a alerté l’EPA. Le constructeur allemand avait dû reconnaître, en septembre, avoir installé des logiciels truqueurs sur 11 millions de voitures dans le monde. Plusieurs pays, dont la France, ont par la suite annoncé ouvrir une enquête concernant cette fraude massive.
Près de 600 000 voitures ont été équipées d’un logiciel trompant les tests anti-pollution aux Etats-Unis. En France, 940 000 véhicules sont concernés.